Issues des feuilles de différentes espèces de Melaleuca, les huiles essentielles d’arbre à thé, de niaouli et de cajeput entrent dans la composition de nombreux compléments alimentaires. Or les propriétés antimicrobiennes alléguées par certains aromathérapeutes conduisent les consommateurs à en détourner les usages pour soigner angines, sinusites ou cystites, en dépit de leur interdiction dans certains pays européens. L’Anses confirme que l’absorption par voie orale de certains composants de ces huiles expose à des risques neurologiques (niaouli et cajeput), cancérigènes, génotoxiques et potentiellement reprotoxiques. Elle recommande de les éviter, voire les interdire (en particulier chez l’enfant ou la femme enceinte). Substances préoccupantes : le terpinène-4-ol (toxicité testiculaire chez le rat), le méthyleugénol (génotoxique et cancérogène) ou encore le 1,8-cinéole, pourvoyeur de complications neurologiques chez les enfants… Christian Deleuze