1 - Les arthrites juvéniles idiopathiques (AJI) sont des rhumatismes inflammatoires diagnostiqués avant l’âge de 16 ans.
2 -  L’AJI n’est pas une entité équivalente de la polyarthrite rhumatoïde de l’adulte en dehors de très rares cas de polyarthrite rhumatoïde juvénile (2 à 5 % des cas).
3 - Le premier diagnostic à évoquer devant une monoarthrite fébrile est une arthrite infectieuse.
4 - Il est essentiel de dépister une uvéite inflammatoire antérieure par un examen systématique en lampe à fente tous les trois mois au cours des cinq premières années d’évolution, chez les enfants ayant une oligoarthrite associée à des facteurs antinucléaires de début précoce.
5 - Une corticothérapie prolongée à fortes doses doit être évitée dans toutes les formes d’AJI en raison de ses effets indésirables, en par­ticulier un ralentissement de la croissance staturale de l’enfant.
6 - Le prise en charge d’une AJI nécessite une consultation dans un centre expert pédiatrique de la filière FAI2R (maladies auto-immunes et auto-­inflammatoires de l’enfant et de l’adulte).
7 - Un syndrome inflammatoire n’est pas nécessairement présent dans un certain nombre de sous-types d’AJI mono- ou polyarticulaires.
8 - L’utilisation de biothérapies et, plus récemment, de petites molécules a révolutionné la prise en charge des formes oligo- et polyarticulaires sévères en prévenant les destructions articulaires.
9 - Les biothérapies anti-IL-6 et anti-IL-1 ont transformé le pronostic des formes systémiques d’AJI en permettant notamment de contrôler l’activité inflammatoire de la maladie et d’obtenir une épargne cortisonique majeure.
10 - Toutes les biothérapies exposent à un surrisque infectieux nécessitant la mise à jour du calendrier vaccinal et une information des familles.