La HAS et la SPILF ont élaboré une recommandation pour vérifier le statut vaccinal et entreprendre le rattrapage des patients. Elle est assortie de fiches pratiques décrivant les conduites à tenir dans les situations les plus fréquentes en ciblant des problématiques spécifiques, par exemple celles des migrants primo-arrivants. En l’absence de preuve documentée (pas de carnet de vaccination ni d’attestation), une personne est considérée comme non vaccinée. Il n’y a pas de risque à la revacciner et on peut faire jusqu’à 4 injections lors d’une seule séance en 4 sites différents (seule association déconseillée : fièvre jaune et ROR). Pour les personnes au statut incomplet, on administre les vaccins ou les doses manquantes selon le calendrier vaccinal en vigueur en tenant compte de l’âge. En cas de statut inconnu ou incomplet, 2 approches sont possibles : soit un rattrapage simplifié, réalisable en une seule consultation, adapté à un sujet susceptible d’être perdu de vue ; soit un rattrapage avancé visant à assurer une correction plus complète, adaptée à l’immunité et échelonnée sur plusieurs consultations. Chez les migrants primo-arrivants, il est recommandé de dépister et de vacciner les non immunisés contre l’hépatite B et de prendre en charge rapidement les personnes infectées. Contrôle sérologique et vaccination contre l’hépatite A pour les enfants et contre la varicelle pour les enfants et les jeunes adultes migrants. Christian Deleuze