«Une augmentation encore trop timide ». C’est l’avis de la HAS concernant le nombre de déclarations d’événements indésirables graves liés aux soins (EIGS) par les professionnels de santé. Son deuxième rapport comporte 820 déclarations au 31 décembre 2018, sur 3 536 notifications auprès des ARS. La plupart émanent de professionnels exerçant dans un établissement de santé (82 %), puis dans le secteur médico- social (14 %) et enfin en ville (4 %). Parmi leurs conséquences, le décès du patient est la plus déclarée (50 %), puis la mise en jeu du pronostic vital (33 %) et un probable déficit fonctionnel permanent (17 %). On apprend ainsi que les périodes vulnérables (nuit, week-end, jour férié) sont fréquemment celles où survient un EIGS (39 % des déclarations) et que la majorité d’entre eux – (55 %) sont considérés comme évitables. Vingt principaux risques ont également été identifiés en priorité : suicides de patients, chutes et erreurs médicamenteuses. Ces 3 problématiques au programme de travail de la HAS devraient aboutir à des préconisations en 2020. Parmi les autres risques identifiés : défauts de prise en charge (retard, manque de surveillance), contentions physiques passives mal maîtrisées, gestes traumatiques ou encore interventions des Samu/Smur. Outre la sous-déclaration, la HAS pointe leur qualité inégale et des analyses parfois non abouties. Christian Deleuze