Le taux de létalité (nombre de décès par rapport au total de personnes infectées) a été estimé entre 0,3 et 0,6 %, donc bien moindre que celui de la grippe espagnole (2 à 4 %), mais supérieur à celui de la grippe saisonnière (0,1 %). Le taux de mortalité est le nombre de décès rapporté à toute la population. Actuellement, seuls sont déclarés ceux survenant chez des cas confirmés, de façon exhaustive à l’hôpital mais beaucoup moins dans les Ehpad. L’excès de mortalité à domicile est calculé en comparant celle observée pendant l’épidémie avec les taux des années antérieures. Ainsi en France (67 millions d’habitants), mi-juin on comptait 28 940 morts pour 151 325 cas confirmés, soit un taux de létalité apparent de 19 % pour une mortalité de 432 par million d’habitants. En Belgique (11,4 millions d’habitants) où sont déclarés tous les cas et où tous les décès sont comptabilisés en temps réel, ces chiffres étaient respectivement de 9 505 et 58 615, soit un taux de létalité apparent de 16 % pour un taux de mortalité de 833 décès par million d’habitants, le plus élevé de toute l’Europe. C’est pourquoi les comparaisons entre différents pays doivent être prudentes. Dans les pays d’Europe (hors Belgique) et d’Amérique du Nord, en Australie, Nouvelle- Zélande…, le compte des décès est relativement fiable mais non exhaustif. En Afrique, Amérique du Sud et en Chine, il est souvent sous-estimé : déclarations non systématiques ou retardées, absence de tests et mortalité élevée imputable à d’autres maladies infectieuses. Christian Deleuze

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