Les résultats des principales études disponibles conduisent à la conclusion qu’un dépistage organisé du cancer de la prostate, fondé sur l’utilisation systématique du PSA chez tous les sujets, simplement à partir d’un certain âge, est peu susceptible de produire un impact significatif sur la mortalité spécifique liée au cancer de la prostate, alors qu’il peut provoquer des effets secondaires négatifs, en raison des faux positifs et surtout du « surdiagnostic » de cancers indolents, destinés à ne pas évoluer cliniquement.
Le risque ultérieur est celui de « surtraiter » des maladies très peu agressives, avec des répercussions importantes sur la qualité de vie des patients, liées aux séquelles des thérapies utilisées.
Par conséquent, en l’absence de paramètres cliniques et/ou biologiques capables d’identifier correctement les groupes d’individus pouvant réellement bénéficier des procédures de dépistage, car atteints d’un cancer agressif, la plupart des sociétés scientifiques estiment que les conditions pour proposer un dépistage organisé de la population n’existent pas encore. En revanche, le dépistage du cancer de prostate via le dosage systématique du PSA peut être proposé aux hommes qui en font la demande, à condition qu’ils soient correctement informés des avantages mais aussi des risques possibles liés à cette procédure. La tranche d’âge pour laquelle le test peut être indiqué est celle entre 50 ans et 70-75 ans, en tenant compte d’une espérance de vie d’au moins 10 ans comme élément indispensable. Chez les hommes présentant des facteurs de risque de cancer de la prostate (par exemple, origine ethnique, antécédents familiaux), l’âge auquel une surveillance périodique du PSA peut être envisagée pourrait plutôt être avancé à 40-45 ans.
En général, le dosage du PSA ne doit pas être inclus dans les contrôles hématologiques « de routine ».
Pour répondre au problème du surdiagnostic et éviter le risque conséquent de surtraitement, il faut souligner les résultats intéressants des stratégies de surveillance active. En effet, chez les patients atteints d’un cancer de la prostate localisé à très faible ou faible risque (maladie localisée de bas volume, avec un PSA < 10 ng/mL et score de Gleason < 7, souvent avec une quantité minime de cancer retrouvée lors de la biopsie), une surveillance active peut garantir des résultats comparables à ceux obtenus avec un traitement immédiat (prostatectomie radicale ou radiothérapie), en termes de mortalité générale et de mortalité liée au cancer, avec un meilleur profil de tolérance. En tant que stratégie de traitement différé, avec l’objectif spécifique d’éviter de surtraiter des cancers non cliniquement significatifs, destinés à ne pas évoluer, la surveillance active est proposée aux patients ayant une espérance de vie « normale », atteints d’une maladie localisée et avec des paramètres cliniques et biologiques rassurants.
Bien sûr, elle doit être réalisée selon des critères définis et des protocoles partagés (répétition périodique de l’IRM prostatique, du dosage du PSA, de l’examen clinique et des biopsies prostatiques), par des centres spécialisés en ce type de suivi. Dans ces conditions, la surveillance active peut donc être considérée parmi les options « thérapeutiques » possibles dans la gestion de la maladie localisée, à condition que les patients soient correctement sélectionnés et informés des avantages et des inconvénients potentiels et qu’ils soient inclus dans des protocoles de suivi rigoureux, auprès des centres avec une expérience adéquate de cette stratégie.•
Le risque ultérieur est celui de « surtraiter » des maladies très peu agressives, avec des répercussions importantes sur la qualité de vie des patients, liées aux séquelles des thérapies utilisées.
Par conséquent, en l’absence de paramètres cliniques et/ou biologiques capables d’identifier correctement les groupes d’individus pouvant réellement bénéficier des procédures de dépistage, car atteints d’un cancer agressif, la plupart des sociétés scientifiques estiment que les conditions pour proposer un dépistage organisé de la population n’existent pas encore. En revanche, le dépistage du cancer de prostate via le dosage systématique du PSA peut être proposé aux hommes qui en font la demande, à condition qu’ils soient correctement informés des avantages mais aussi des risques possibles liés à cette procédure. La tranche d’âge pour laquelle le test peut être indiqué est celle entre 50 ans et 70-75 ans, en tenant compte d’une espérance de vie d’au moins 10 ans comme élément indispensable. Chez les hommes présentant des facteurs de risque de cancer de la prostate (par exemple, origine ethnique, antécédents familiaux), l’âge auquel une surveillance périodique du PSA peut être envisagée pourrait plutôt être avancé à 40-45 ans.
En général, le dosage du PSA ne doit pas être inclus dans les contrôles hématologiques « de routine ».
Pour répondre au problème du surdiagnostic et éviter le risque conséquent de surtraitement, il faut souligner les résultats intéressants des stratégies de surveillance active. En effet, chez les patients atteints d’un cancer de la prostate localisé à très faible ou faible risque (maladie localisée de bas volume, avec un PSA < 10 ng/mL et score de Gleason < 7, souvent avec une quantité minime de cancer retrouvée lors de la biopsie), une surveillance active peut garantir des résultats comparables à ceux obtenus avec un traitement immédiat (prostatectomie radicale ou radiothérapie), en termes de mortalité générale et de mortalité liée au cancer, avec un meilleur profil de tolérance. En tant que stratégie de traitement différé, avec l’objectif spécifique d’éviter de surtraiter des cancers non cliniquement significatifs, destinés à ne pas évoluer, la surveillance active est proposée aux patients ayant une espérance de vie « normale », atteints d’une maladie localisée et avec des paramètres cliniques et biologiques rassurants.
Bien sûr, elle doit être réalisée selon des critères définis et des protocoles partagés (répétition périodique de l’IRM prostatique, du dosage du PSA, de l’examen clinique et des biopsies prostatiques), par des centres spécialisés en ce type de suivi. Dans ces conditions, la surveillance active peut donc être considérée parmi les options « thérapeutiques » possibles dans la gestion de la maladie localisée, à condition que les patients soient correctement sélectionnés et informés des avantages et des inconvénients potentiels et qu’ils soient inclus dans des protocoles de suivi rigoureux, auprès des centres avec une expérience adéquate de cette stratégie.•