Selon une étude de Santé publique France, la prévalence de l’anxiété en population générale était en mars, de 26,7 %, soit 2 fois supérieure au taux observé avant la pandémie. Plus ciblé encore, un essai italien (Mazza, et al., 2020) portant sur des patients infectés par la Covid, met en évidence un nombre important de cas de dépression, de troubles de stress post-traumatique et anxieux dans les mois suivant l’infection. Des données qui, si elles sont encore rares dans ce champ, montrent que le suivi des patients, infectés notamment, doit être psychologique en plus d’être pulmonaire ou cardiologique. Par ailleurs, une étude plus ancienne (Dantzer, et al., 2008) avance l’action directe de l’infection sur le cerveau, mais aussi comme conséquence de la réponse immuno-inflammatoire, avec un effet potentiellement déclencheur de maladies mentales. Dépression, trouble bipolaire, schizophrénie et troubles du spectre de l’autisme sont de fait associés à une augmentation des marqueurs de l’inflammation dans la circulation périphérique et le système nerveux central. Fort de ces éléments, la fondation FondaMental donne l’alerte : alors que la psychiatrie reste le « parent pauvre » du système de soins français, l’épidémie actuelle met en lumière la place capitale de la discipline dans la gestion de la pandémie et de ses répercussions.