« Tous continents, les protections ne sont pas une solution » ! C’est le message des urologues de l’AFU. Quels que soit l’âge, la cause et la sévérité de l’incontinence, il existe toujours des solutions pour la soulager. La rééducation périnéale est la première à envisager. Dans un cas sur deux, à raison d’une vingtaine de séances, elle est suffisante. « Il n’y a pas de limite d’âge », insiste Xavier Gamé. Il faut la tenter même chez un octogénaire, avant l’usage de protections urinaires. Des traitements hormonaux locaux (gélules ou ovules gynécologiques) peuvent contribuer à améliorer la qualité des tissus chez la femme ménopausée. Conditions d’une réhabilitation réussie : un praticien (sage-femme ou kiné) spécialisé et la poursuite régulière du renforcement à domicile, une fois le traitement terminé. Si au bout d’une dizaine de séances aucune amélioration n’est perceptible, il est probable que la rééducation soit inopérante. Options : bandelette sous-urétrale, ballonnets péri-urétraux et, pour les cas les plus sévères, sphincter artificiel. Les injections d’agents comblants (acide hyaluronique) viennent, chez la femme, compléter le dispositif. Christian Deleuze