Infection bactérienne fréquente dont l’incidence annuelle atteint les 134 cas pour 100 000 individus,1 la pyélonéphrite aiguë affecte les reins,essentiellement par un mécanisme ascendant depuis la vessie. En 2019, elle représentait le troisième motif urologique de consultation aux urgences,2 avec une fréquence environ 5 fois plus élevée chez la femme que chez l’homme.3 Comment poser le diagnostic ? Quel traitement initier d’emblée ? Un suivi est-il nécessaire ?
violaine.esnault@aphp.fr
La pyélonéphrite aiguë (PNA) se manifeste typiquement par l’apparition brutale d’une fièvre, parfois accompagnée de frissons et d’une douleur en fosse lombaire unilatérale (spontanée ou provoquée par la percussion de la fosse lombaire). Des signes fonctionnels urinaires (SFU) à type de brûlures per-mictionnelles, pollakiurie ou urgenturie complètent classiquement le tableau clinique, mais ils sont absents dans 20 % des cas. Des signes digestifs (vomissements, diarrhées) peuvent être présents, et parfois trompeurs car au premier plan clinique.
La PNA survient habituellement spontanément et rarement à la suite d’une cystite :