La HAS s’est prononcée récemment en faveur du remboursement de l’empagliflozine (Jardiance), la dapagliflozine (Forxiga seule à avoir aussi l’AMM dans l’insuffisance cardiaque) et la canagliflozine (Invokana). Elle considère qu’en association avec une molécule standard (metformine en priorité), elles apportent un progrès thérapeutique dans la prise en charge des diabétiques de type 2 en échec après monothérapie. D’après les dernières études, les 3 molécules contribuent à la maîtrise du diabète (baisse de l’HbA1c par effet glucorétique) mais surtout réduisent le risque de complications cardiovasculaires. Mention particulière pour la canagliflozine qui bénéficie d’une ASMR III (les autres ayant une ASMR IV) : en cas de maladie rénale chronique, elle en ralentit le déclin et retarde la dialyse ou la greffe. La HAS souligne l’importance du suivi de leur déploiement en vie réelle pour s’assurer de leur bon usage compte tenu de leur indication commune – formes avancées du diabète –, du profil de tolérance particulier (sont décrits : infection ou gangrène génitales, risque d’amputation, risque d’acidocétose en l’absence d’hyperglycémie) et du recul encore limité sur leur utilisation. Rappelons qu’elles doivent être prescrites en 2e ou 3e ligne (c’est-à-dire après l’échec des mesures hygiénodiététiques et d’une monothérapie) et toujours en association avec la metformine, ou en cas d’intolérance à un sulfamide. Christian Deleuze