Faut-il désinfecter tout ou partie de l’espace public ? Le Haut Conseil pour la santé publique (HCSP) relève l’absence d’argument scientifique qui soutiendrait cette mesure pour prévenir les risques de transmission du virus. étant donné les impacts environnementaux potentiels, le HCSP recommande de ne pas mettre en œuvre une désinfection massive de la voirie et de continuer d’assurer le nettoyage habituel des rues et du mobilier urbain avec les équipements de protection classiques des professionnels. Le large usage de produits de désinfection en plein air a des effets, directs ou indirects, sur la santé et l’environnement. Ces produits contiennent des substances actives qui seront dispersées dans l’environnement après ruissellement mais également via les réseaux de collecte des eaux pluviales ou d’assainissement. Leur impact, mais aussi celui des substances nocives associées à leur dégradation, pourrait donc dépasser la seule désinfection de rue. En outre, l’usage massif de produits désinfectants peut favoriser l’apparition d’espèces résistantes. C’est ce qui a été constaté pour d’autres produits chimiques comme les antimoustiques dans de nombreux pays, ou encore en Europe, avec le développement de l’antibiorésistance. CD