En préambule, ils s’intéressent à son épidémiologie et ses facteurs de risque, et le constat est clair, la dépression a bien un genre : à partir de la puberté, elle est deux fois plus fréquente chez les femmes que chez les hommes, avec des spécificités cliniques évidentes. Les auteurs décrivent ainsi l’impact des bouleversements hormonaux sur l’humeur (puberté, contraception, grossesse, post-partum, ménopause…). Les problématiques sociétales, fortement intriquées, ne sont pas oubliées : violences, traumatismes, inégalités professionnelles et souffrance au travail… Enfin, on apprend à la lecture de cet ouvrage passionnant que santé cardiaque et santé mentale sont étroitement liées : il est démontré que la dépression, chez la femme, augmente le risque de maladie cardiovasculaire par des mécanismes non encore bien élucidés.
Un plaidoyer pour la sensibilisation et la prévention de « la dépression au féminin » !
K. D.