Le bon usage du médicament occupe une place de choix dans le programme des ECNi.1 Comment définir le bon usage ? Selon Jean-François Bergmann, c’est :2 « l’utilisation du bon médicament, à la bonne dose, pendant la durée nécessaire, pour un patient donné qui le tolère correctement ».
Le médicament est aujourd’hui au cœur d’un débat de société car, outre un objectif d’amélioration de l’état de santé des populations qui reçoit un médicament, il y a un enjeu financier dans leur développement.
Les acteurs impliqués dans le bon usage sont nombreux et incluent bien sûr les professionnels de santé avec, ces dernières années, un élargissement des prescripteurs potentiels, le pharmacien qui dispense, le patient qui reçoit mais aussi les agences de santé qui légifèrent et régulent la diffusion et l’utilisation d’un produit, et l’industrie qui n’est pas en reste.
Le rôle du patient s’est en effet renforcé au cours du temps et, plus qu’un acteur de sa santé, il est devenu un informateur et un relais pour signaler directement les effets indésirables.
Les agences de régulation contribuent au bon usage du médicament : l’ANSM attribue les AMM, contribue à la fixation du prix et des modalités de remboursement. Le résumé des caractéristiques du produit est la colonne vertébrale de la prescription, et le médecin s’y réfère quotidiennement.3, 4 La HAS élabore des recommandations diffusées lors de l’enseignement aux étudiants, aux professionnels de santé et permet de définir des stratégies thérapeutiques avec parfois une hiérarchisation des prescriptions. Une commission de la HAS, la CNEDIMTS, est en charge de l’évaluation des dispositifs médicaux dont le champ ne cesse de s’élargir.5
Par ailleurs, chaque société savante est à même d’élaborer des référentiels dans des domaines pas forcément abordés par les agences de régulation. Le rôle des diffuseurs d’information est crucial, et les nouveaux moyens de communication, plus évolutifs, supplantent progressivement les livres plus difficiles à actualiser et touchant moins de prescripteurs.6
L’industrie pharmaceutique est de longue date impliquée dans le bon usage du médicament : c’est dans son intérêt qu’un médicament soit utilisé dans le respect des AMM, indications et contre-indications, car s’écarter de l’AMM c’est s’exposer à la survenue d’événements indésirables délétères pour le patient qui n’hésitera plus à poursuivre la chaîne de décision.7
Mais bon usage ne rime pas avec inertie : les données de la science sont évolutives, la pratique de la médecine change, la téléconsultation est amenée à se développer, la délivrance des médicaments utilise d’autres canaux que ceux de la pharmacie traditionnelle et le patient s’affranchit de la consultation médicale et s’automédique au gré de ses envies. Ces changements sociétaux ne doivent pas être freinés par la lenteur qu’il y a à élaborer des référentiels ou à examiner un dossier. Les agences l’ont bien compris, avec des délais d’instruction des dossiers qui raccourcissent et un nombre croissant de dossiers évalués. Car le bon usage ne doit pas freiner l’innovation mais doit assurer la sécurité du patient dans une mouvance perpétuelle.
Le médicament est aujourd’hui au cœur d’un débat de société car, outre un objectif d’amélioration de l’état de santé des populations qui reçoit un médicament, il y a un enjeu financier dans leur développement.
Les acteurs impliqués dans le bon usage sont nombreux et incluent bien sûr les professionnels de santé avec, ces dernières années, un élargissement des prescripteurs potentiels, le pharmacien qui dispense, le patient qui reçoit mais aussi les agences de santé qui légifèrent et régulent la diffusion et l’utilisation d’un produit, et l’industrie qui n’est pas en reste.
Le rôle du patient s’est en effet renforcé au cours du temps et, plus qu’un acteur de sa santé, il est devenu un informateur et un relais pour signaler directement les effets indésirables.
Les agences de régulation contribuent au bon usage du médicament : l’ANSM attribue les AMM, contribue à la fixation du prix et des modalités de remboursement. Le résumé des caractéristiques du produit est la colonne vertébrale de la prescription, et le médecin s’y réfère quotidiennement.3, 4 La HAS élabore des recommandations diffusées lors de l’enseignement aux étudiants, aux professionnels de santé et permet de définir des stratégies thérapeutiques avec parfois une hiérarchisation des prescriptions. Une commission de la HAS, la CNEDIMTS, est en charge de l’évaluation des dispositifs médicaux dont le champ ne cesse de s’élargir.5
Par ailleurs, chaque société savante est à même d’élaborer des référentiels dans des domaines pas forcément abordés par les agences de régulation. Le rôle des diffuseurs d’information est crucial, et les nouveaux moyens de communication, plus évolutifs, supplantent progressivement les livres plus difficiles à actualiser et touchant moins de prescripteurs.6
L’industrie pharmaceutique est de longue date impliquée dans le bon usage du médicament : c’est dans son intérêt qu’un médicament soit utilisé dans le respect des AMM, indications et contre-indications, car s’écarter de l’AMM c’est s’exposer à la survenue d’événements indésirables délétères pour le patient qui n’hésitera plus à poursuivre la chaîne de décision.7
Mais bon usage ne rime pas avec inertie : les données de la science sont évolutives, la pratique de la médecine change, la téléconsultation est amenée à se développer, la délivrance des médicaments utilise d’autres canaux que ceux de la pharmacie traditionnelle et le patient s’affranchit de la consultation médicale et s’automédique au gré de ses envies. Ces changements sociétaux ne doivent pas être freinés par la lenteur qu’il y a à élaborer des référentiels ou à examiner un dossier. Les agences l’ont bien compris, avec des délais d’instruction des dossiers qui raccourcissent et un nombre croissant de dossiers évalués. Car le bon usage ne doit pas freiner l’innovation mais doit assurer la sécurité du patient dans une mouvance perpétuelle.
POUR EN SAVOIR
1. https://www.has-sante.fr/portail/jcms/c_2615258/fr/ue-10- le-bon-usage-du-medicament-et-des-therapeutiques-non-medicamenteuses-318-326
2. https://www.journal-therapie.org/articles/therapie/pdf/ 2008/04/th081720.pdf
3. http://ansm.sante.fr/
4. http://base-donnees-publique.medicaments.gouv.fr/
5. https://www.has-sante.fr/portail/jcms/r_1500923/fr/syntheses-d-avis- et-fiches-bon-usage-sur-les-medicaments
6. http://solidarites-sante.gouv.fr/soins-et-maladies/medicaments/ le-bon-usage-des-medicaments/article/quelques-regles-de-bon-usage- des-medicaments
7. www.leem.org/article/guide-du-bon-usage-des-medicaments
2. https://www.journal-therapie.org/articles/therapie/pdf/ 2008/04/th081720.pdf
3. http://ansm.sante.fr/
4. http://base-donnees-publique.medicaments.gouv.fr/
5. https://www.has-sante.fr/portail/jcms/r_1500923/fr/syntheses-d-avis- et-fiches-bon-usage-sur-les-medicaments
6. http://solidarites-sante.gouv.fr/soins-et-maladies/medicaments/ le-bon-usage-des-medicaments/article/quelques-regles-de-bon-usage- des-medicaments
7. www.leem.org/article/guide-du-bon-usage-des-medicaments