Les aidants naturels qui vivent avec un malade chronique plus ou moins dépendant en raison de sa pathologie, d’un handicap ou/et de l’âge, le soutiennent, le soignent au quotidien manquent pourtant cruellement de reconnaissance. À l’occasion de la Journée mondiale de la BPCO 2019, la Fondation du souffle souhaite focaliser l’attention sur ces proches qui, pour certains, endossent à la fois le rôle de chef d’orchestre, de soutien psychologique et de petite main… tout cela au mépris de leurs propres inquiétudes, fatigue, souffrance et sans aucune reconnaissance alors que les tâches quotidiennes impactent leur vie sociale et professionnelle. Pneumologues, médecins traitants, personnel soignant médical et paramédical, entourage doivent aussi s’occuper d’eux. L’aidant doit être incité à participer aux consultations, ou à l’une des séances d’éducation thérapeutique d’un patient en réhabilitation respiratoire. Ces séjours, de même que l’hospitalisation, doivent aussi être l’occasion pour les soignants d’inviter l’aidant à s’offrir un peu de répit. Les études qui ont estimé de façon disparate les bénéfices d’une prise en charge par les aidants des patients BPCO montrent que le résultat est à la hauteur de l’investissement. Leur soutien et leur formation contribuent à améliorer la qualité de vie et à diminuer le nombre d’hospitalisations de l’ordre de 30 %. Christian Deleuze