Le Conseil national du sida et des hépatites virales (CNS) publiait récemment un avis suivi de recommandations ainsi qu’un rapport sur la prévention, le dépistage et le traitement de l’hépatite C chez les personnes détenues. Verdict : moins d’une personne sur deux porteuses du VHC initie un traitement au cours de son incarcération. « Incohérence des limitations d’accès aux outils de réduction des risques en milieu pénitentiaire », les acteurs-trices des champs de la justice, de l’addiction et de la lutte contre le VIH et les hépatites, dénoncent ici l’inertie des pouvoirs publics pour appliquer une politique équitable et adaptée en la matière. Ils pointent notamment du doigt 2 situations symptomatiques : la vacance du poste de contrôleur général des lieux privatifs des libertés depuis juillet 2020 (autorité indépendante essentielle au respect des droits fondamentaux des personnes détenues) et la non-restitution publique d’un rapport sur l’accès aux outils de réduction des risques et des dommages pour les usagers de drogues remis en décembre 2017 aux autorités sanitaires… Christian Deleuze