Les premiers résultats obtenus par une équipe allemande et une équipe française, utilisant de nouveaux tests olfactifs de biologie médicale, montrent que des chiens renifleurs entraînés sont capables de reconnaître une odeur spécifique de la Covid-19 correspondant à un ensemble de composés organiques volatils ou d’autres substances métaboliques produites par l’organisme malade, appelé volatilome ou VOC (volatile organic compounds). L’étude allemande, réalisée avec 7 chiens entraînés sur 10 388 échantillons salivaires et trachéobronchiques inactivés, a conclu à une sensibilité de 82,6 % et une spécificité de 96,3 %. L’étude française de l’École nationale vétérinaire d’Alfort utilisant la sueur axillaire obtient des résultats similaires avec 8 chiens et 368 essais : 4 chiens efficaces à 100 %, 4 autres à 83 %, 84 %, 90 % et 94 %. Des tests aux résultats prometteurs, donc, pour lesquels les Académies de médecine et vétérinaire recommandent de compléter l’évaluation scientifique et le développement pour une éventuelle mise en œuvre dans les meilleurs délais. Autre enjeu : en préciser les performances analytiques, identifier dans le volatilome la ou les molécules spécifiques de la Covid-19. Promouvoir enfin la constitution éventuelle d’équipes dédiées, sécuriser la présentation des échantillons à analyser et définir les règles de bon usage de ce type de test.