Le médecin qui prend en charge un enfant ou un adolescent en situation d’obésité est souvent porté à se questionner sur l’opportunité de réaliser des examens complémentaires. En principe, il n’y a pas lieu de demander des examens en dehors du contexte clinique. Les examens complémentaires deviennent en revanche indispensables en cas de doute sur une pathologie endocrinienne ou sur la présence de comorbidités nécessitant une prise en charge spécifique (les obésités syndromiques ou génétiques sont abordées dans le Focus « Quand prescrire un bilan génétique devant une obésité de l’enfant », p.37). Ne sont détaillés que les examens à réaliser en première intention ; en cas d’anomalie retrouvée lors d’un premier bilan, le patient doit être adressé à un centre spécialisé (centre spécialisé de l’obésité [CSO], par exemple) pour compléter les explorations.

Éliminer les diagnostics différentiels

Une croissance staturale anormale doit alerter

Examens à la recherche d’une pathologie endocrinienne

Les médicaments peuvent être en cause

Rechercher des complications

Phénotype lié au risque métabolique

Anomalies du métabolisme du glucose

Hypertension artérielle et impact sur la fonction cardiovasculaire

Prescrire une exploration des anomalies lipidiques

Hépatopathie métabolique

Impact sur la puberté

Conséquences respiratoires

Complications spécifiques à rechercher

Pas d’examens complémentaires systématiques

Références

Résumé

La prescription d’examens complémentaires chez un enfant et un adolescent en situation d’obésité doit être guidée par les éléments cliniques. Elle reconnaît deux objectifs principaux : établir un diagnostic différentiel de l’obésité commune (en particulier un hypercorticisme ou une hypothyroïdie) et dépister la présence d’éventuelles comorbidités, sachant que certaines complications de l’obésité bien connues chez l’adulte peuvent parfois être présentes depuis le plus jeune âge.