Pour l’Académie nationale de médecine et celle de pharmacie, il n’est pas contraire à l’éthique ni aux bonnes pratiques d’user de préparations homéopathiques dans des situations particulières, à condition que cela n’induise pas une perte de chance et sous condition que le médecin soit conscient que c’est un placebo. Dans les autres cas, il n’est pas acceptable d’en faire une « médecine alternative ». Aucun diplôme universitaire d’homéopathie ne doit être délivré par les facultés de médecine ni par celles de pharmacie. Il importe en revanche d’inclure ou de renforcer dans les études de médecine et de pharmacie un enseignement – obligatoire dans le 2e cycle, optionnel dans les 3es cycles – dédié à la relation médecin- malade, aux effets placebo avec attente, à l’impact bénéfique du conditionnement, et au bon usage des médecines complémentaires intégratives. Pas de remboursement tant qu’un service médical rendu suffisant n’est pas démontré. Pour fournir au public une information loyale, les préparations homéopathiques délivrées en pharmacie devraient porter la mention de leur composition, de leur dilution en termes compréhensibles, sans revendication thérapeutique. Enfin, un site officiel labellisé par l’État pourrait contenir une base indépendante et actualisée d’information du public sur les thérapies complémentaires. Christian Deleuze