La HAS et le Conseil national professionnel de radiologie et imagerie médicale rappellent le bon usage de l’imagerie dans les cervicalgies. Objectifs : à la fois ne pas méconnaître une lésion sévère du rachis et réduire l’exposition non justifiée à une potentielle source d’irradiation. L’imagerie (IRM de préférence) est indiquée d’emblée si l’épisode de cervicalgie s’accompagne de « drapeaux rouges » : douleurs d’aggravation progressive, permanente et insomniante, atteintes neurologiques, néoplasies, affections inflammatoires rhumatismales, infections discovertébrales, complications de chirurgie du rachis ou pathologie vasculaire (dissection artérielle cervicale). En l’absence de ces signaux forts, pas d’indication si l’épisode évolue depuis moins de 4 à 6 semaines. En cas de traumatisme cervical, seules certaines situations priment (2 % seulement des coups du lapin sans trouble de conscience sont associés à des lésions importantes du rachis, comme une fracture, une luxation ou une atteinte mécanique) : patients instables ou ayant des troubles de conscience ou des signes neurologiques ; sujets de plus de 65 ans ; rachis ankylosé (spondylarthrite ankylosante, hyperostose…). Enfin, même si le traumatisme est mineur, la suspicion d’une dissection artérielle cervicale impose l’angio-IRM d’emblée. Christian Deleuze