Des médecins et chercheurs de Gustave-Roussy, l’AP-HP, CentraleSupélec, l’université de Paris, l’université Paris-Saclay, l’Inserm, l’Inria et de TheraPanacea établissent une signature numérique de biomarqueurs prédictifs de l’évolution de la Covid-19. En identifiant les formes graves nécessitant l’assistance d’une ventilation, l’IA, entraînée pour ce faire et validée sur les images de scanner thoracique de 478 patients, pourrait aider les hôpitaux à prioriser la prise en charge des malades. En pratique, les chercheurs lui ont appris à reconnaître automatiquement les zones où la maladie était caractéristique sur l’imagerie (structure en verre dépoli). Pour cela, ils ont utilisé un jeu de données de plus de 20 000 coupes annotées par 15 radiologues indépendants. L’algorithme a ensuite déterminé 10 biomarqueurs cliniquement interprétables fondés sur l’étendue et l’hétérogénéité de la maladie, l’atteinte pulmonaire ou encore la préservation cardiaque. En corrélant ces biomarqueurs à l’âge, au sexe des patients et aux données cliniques, l’IA a acquis, par un ensemble de méthodes supervisées de classification, la faculté d’évaluer leur pronostic à court terme, et ainsi d’identifier ceux qui développeront des symptômes sévères associés à des besoins en respirateur et réanimation. Christian Deleuze