La chirurgie de la cataracte est motivée par l’importance du handicap ressenti, l’impact sur le mode de vie et la probabilité d’une amélioration de ces 2 critères. Les bénéfices escomptés doivent largement dépasser les risques opératoires et postopératoires, dont la fréquence est faible (~2 %) mais le nombre absolu conséquent : environ 16 000 par an. Pour la HAS, l’anesthésie topique ± injection intracamérulaire, avec ou sans sédation intraveineuse, est la référence en première intention. La sédation facilite les gestes du chirurgien, son effet est rapide, compatible avec la chirurgie ambulatoire. Les autres modalités ont des indications bien précises : l’anesthésie locorégionale est préférée pour les interventions plus longues, dans des cataractes compliquées. Dans ce cas, elle est sous-ténonienne, péribulbaire ou caronculaire. La voie rétrobulbaire n’est plus recommandée. L’anesthésie générale est, elle, réservée à l’enfant et l’adulte jeune et aux contre-indications des autres techniques. Christian Deleuze