Les recommandations gouvernementales sont claires : ne sont testés sur prescription médicale que les patients symptomatiques avec signes de gravité et hospitalisés, certains sujets à risque (diabétiques, immunodéprimés…), les professionnels de santé et les personnes fragiles vivant en collectivité. L’Académie nationale de médecine recommande d’élargir la détection du virus, dès que des tests seront disponibles… La confirmation biologique de l’infection par le Sars-CoV-2 n’est pas un examen de routine. Elle requiert un process précis (prélèvement par écouvillonnage nasal profond ou pharyngé, transport sous triple emballage…) et un environnement strictement codifié. Durée de réalisation : de 3 à 6 heures sans compter les délais d’acheminement. En raison de ces exigences, les capacités de détection sont dépassées et les réactifs manquent. Aussi, l’Académie recommande que la liste des structures agréées soit élargie au-delà des laboratoires de biologie médicale vers des établissements ayant la capacité de tester dans les mêmes conditions de biosécurité. Elle préconise également que des tests sérologiques indirects soient développés pour traquer les anticorps spécifiques du Sars-CoV-2 et préparer les enquêtes séro-épidémiologiques visant à évaluer la proportion de la population infectée. Enfin, les performances des TROD (détectant les IgG et les IgM spécifiques) doivent être étudiées avant leur utilisation dans les enquêtes de terrain. Christian Deleuze
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