Vécu prémigratoire
Avant le départ, de nombreux migrants ont vécu des événements adverses et traumatiques : persécution, guerre, violence physique, torture, violence liée au genre (mutilations, viols), deuils de proches dans des contextes de meurtre ou de guerre, emprisonnement, famine, exposition à des scènes horribles, etc. Les violences ont fréquemment été dirigées contre un groupe, amenant une dislocation des liens communautaires, en même temps que des liens familiaux. Ces traumatismes ont un caractère interhumain et intentionnel, et une dimension collective, témoignant d’une situation de violence organisée, c’est-à-dire d’une relation de violence exercée par un groupe sur un autre.2, 3 Cette situation de traumatismes multiples et intentionnels est fréquemment à l’origine d’une forme particulière de troubles appelée trouble de stress post-traumatique complexe. Les nombreuses pertes, deuils et pertes symboliques fragilisent vis-à-vis du risque dépressif.