La souffrance au travail touche toutes les professions de santé
Parmi les nombreux enseignements d’une journée très riche,
Le regroupement des associations qui en sont à l’origine a pour but d’instituer de véritables filières de soins, spécifiques aux professionnels de santé et ouvertes à tous, de façon à assurer une prise en charge dépendant du stade clinique du soignant demandeur : depuis la réponse à un appel téléphonique témoignant d’une inquiétude ou de détresse jusqu’aux cas d’épuisement nécessitant une hospitalisation, de jour ou conventionnelle, en passant par la consultation pour troubles mineurs mais potentiellement annonciateurs de sérieuses difficultés. Il faut veiller à la santé de ceux qui prennent en charge les soignants, par un accompagnement adapté et une formation adéquate (c’est le sens des DIU « Soigner les soignants » des universités de Paris-Diderot et Toulouse-Rangueil).
La prévention reste le problème majeur à résoudre.
Sur le plan individuel, plusieurs intervenants ont souligné la nécessité
Une réflexion est engagée pour créer une médecine du travail
Pour conclure, les organisateurs du colloque espèrent bien avoir lancé une dynamique interprofessionnelle aussi bien dans l’intérêt des soignants que de leurs patients. C’est ce que soulignait Éric Galam : « Revendiquer sa vulnérabilité est une preuve de compétence ».
Des consultations de prévention… sans patients !
Après qu’une enquête ait montré l’intérêt potentiel des praticiens pour des consultations de prévention, l’URPS-médecins libéraux Auvergne-Rhône-Alpes a mis en place un système pour les rendre effectives sur un territoire expérimental. Elles sont assurées par 4 généralistes formés spécifiquement et financés par l’URPS-ML. Elles comportent 5 volets : biomédical, psychologique, données personnelles, ergonomie du travail, environnement psychosocial. L’anonymat est garanti, aucune notion d’aptitude professionnelle n’est en jeu. Une lettre d’information a été envoyée à l’ensemble des médecins libéraux du territoire en février 2018. Jusqu’à présent, aucune demande de consultation n’a été émise, ce qui en dit long sur la difficulté de la prévention auprès des généralistes. Plutôt que de se décourager, les responsables de l’initiative essaient de comprendre ce qui bloque.