Ces tests ne permettent pas à ce jour de statuer sur une potentielle immunité protectrice ni a fortiori sur sa durée. Ils n’apportent pas non plus d’information sur la contagiosité. Pour la HAS, ils peuvent néanmoins contribuer à lutter contre l’épidémie. Ils complètent les tests virologiques indiqués en diagnostic précoce (dans les 7 jours). Face au manque de connaissances sur ce virus, la HAS préconise de tester dans certaines conditions et sûrement pas toute la population ! Ils ont un intérêt pour les enquêtes épidémiologiques, les diagnostics de rattrapage (à l’hôpital et en ambulatoire si forte présomption d’infection et pas de PCR) et la prévention de la circulation du virus dans les structures d’hébergement collectif. Pour l’agence, il est en effet primordial que ces tests ne soient utilisés qu’à des fins médicales, bien encadrées. Pas d’usage à visée collective, comme l’organisation du travail au sein d’une entreprise ou l’aide au déconfinement. Il n’est ainsi pas recommandé d’y recourir chez certaines populations comme les professionnels qui ont continué d’être en contact avec le public ou chez ceux qui après confinement reprennent une activité en présentiel. Le dépistage au sein de ces populations pourrait à l’avenir être recommandé si les données scientifiques et épidémiologiques venaient à évoluer… Christian Deleuze