« V ivre avec le VIH, c’est d’abord vivre » est la signature de la nouvelle campagne de Santé publique France pour lutter contre les discriminations persistantes liées à la séropositivité au VIH. Ces dernières s’expliquent, en grande partie, par le fait que le TasP (acronyme anglais de Treatment as Prevention) qui permet aujourd’hui aux personnes séropositives d’être en bonne santé, avec une espérance de vie identique à celles d’individus séronégatifs, sans risque de transmettre le virus, reste méconnu. Elles sont aussi un frein au dépistage dont l’activité a clairement été impactée récemment par l’épidémie de Covid-19 avec une baisse de 56 % des recours (entre février et avril 2020), alors qu’en 2019 on notait le chiffre plutôt satisfaisant de 6,2 millions de sérologies. Si la jauge du dépistage a réaugmenté en mai et juin, elle n’a toutefois pas encore atteint les niveaux observés en début d’année. En pratique, l’accroche des visuels de cette campagne, qui se positionne aux antipodes des messages anxiogènes ambiants, débute par le terme « séropo » et se termine par un adjectif valorisant un autre trait de caractère : poétique, polisson, possessif... Visibles en affichage et sur internet jusqu’au 28 décembre, ces 5 visuels mettent en scène dans la sphère privée et dans des moments joyeux une grande diversité de couples représentatifs de la société française. Christian Deleuze