Une cinquantaine de familles, s’estimant accusées à tort, remettent en cause par la voie de leur avocat les recommandations 2017 de la HAS sur le syndrome du bébé secoué. Les « excessives certitudes » exprimées dans ce texte (réactualisation de la version 2011) ont envahi la sphère judiciaire au point d’en être le fondement unique. La HAS rappelle les méthodes rigoureuses garantissant son expertise. Elle a constitué un groupe de travail de 30 personnes choisies parmi celles proposées par des instances nationales professionnelles, des associations de défense des droits de l’enfant ainsi qu’un magistrat et un avocat. Tous les articles analysés, y compris ceux remettant en question l’existence ou le diagnostic de ce syndrome, ont été pris en compte. La recommandation est fondée sur 310 publications. Elle s’est aussi appuyée sur l’expertise des membres du groupe de travail puis a été soumise pour relecture aux divers partenaires, instances professionnelles, sociétés savantes et associations. La HAS et tous les soignants réaffirment leur engagement dans la prévention et le repérage des maltraitances ainsi que dans la protection de l’enfance.