Indications des différentes molécules dans l’antibiothérapie probabiliste des infections nécrosantes de la peau et des parties molles |
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Molécule |
Indication |
Bêtalactamine à large spectre (par exemple pipéracilline-tazobactam : 4 g/0,5 g 4 fois/j par voie IV) | Toute suspicion de DHBN-FN* |
Aminosides (selon molécule) | Choc septique |
Clindamycine (900-1 200 mg 4 fois/j) |
Suspicion d’infection à streptocoque A - Atteinte des membres ou cervico-faciale - Absence de comorbidités - Trauma fermé, absence de lésion cutanée chronique - Sans domicile fixe - Toxicomanie intraveineuse - Prise d’AINS - Infection non nosocomiale |
Vancomycine (selon fonction rénale) ou daptomycine (12 mg/kg/j) ou linézolide (600 mg 2 fois/j)** |
Facteurs de risque de SARM - Long séjour/soins de suite et de réadaptation - Hémodialyse chronique - Portage connu |
Tableau. Adapté des recommandations de l’Infectious Diseases Society of America (IDSA) 20143, de la Société de pathologie infectieuse de langue française (SPILF) 200012 et selon Urbina et al., Antibiotics (2021).
* Les carbapénèmes ne sont utilisés qu’en cas de facteurs de risque d’infection à BLSE (infection nosocomiale ou dans les 3 mois : antibiothérapie, infection ou colonisation à BLSE, voyage en zone d’endémie). L’utilisation de l’amoxicilline-clavulanate ou de l’association céfotaxime-métronidazole ne peut s’envisager que dans les formes cervico-faciales.
** Le linézolide permet probablement de s’affranchir de la clindamycine.
AINS : anti-inflammatoire non stéroïdien ; BLSE : bactéries productrices de bêtalactamases ; DHBN-FN : dermohypodermites bactériennes nécrosantes-fasciites nécrosantes ; IV : intraveineuse ; SARM : Staphylococcus aureus résistant à la méticilline.