Les maladies aiguës, chroniques ou en phase terminale sont fréquemment accompagnées de douleurs souvent difficiles à contrôler malgré des traitements appropriés. La douleur passe alors au premier plan, dégradant fortement la qualité de vie des patients. Les médecins de la douleur, les anesthésistes, en particulier de l’école anglo-saxonne, ont été les pionniers en proposant des techniques de blocs, de neurolyse et d’infiltration, ouvrant la voie à la diffusion des techniques interventionnelles mini-invasives antidouleur. Certains radiologues interventionnels se sont alors investis dans les traitements antidouleur. Le guidage millimétrique des procédures par tomodensitométrie (TDM) a permis un placement optimal des instruments, a ouvert l’accès à de nouvelles zones anatomiques impliquées dans la douleur et à un arsenal thérapeutique antalgique innovant très efficace (neurolyses, alcoolisations, radiofréquences, micro-ondes, cryoablations...), et à des techniques de consolidation (cimentoplasties, vissages osseux) et de thermoablation dans les douleurs tumorales osseuses.Des techniques percutanées sont mises au point pour traiter une variété de syndromes douloureux réfractaires bénins et malins : infiltrations et neurolyses dans les douleurs crâniofaciales, la névralgie d’Arnold, les algies vasculaires de la face, l’algodystrophie, les névralgies pudendales, les douleurs pelviennes chroniques et les douleurs abdominales malignes.

Bruno Kastler, université Paris-Cité, AP-HP, hôpital Necker-Enfants malades, Paris, France

27 juin 2023