Cette étude britannique a comparé une cohorte prospective de 230 400 sujets (âge moyen 52ans, 52 % de femmes) selon leur mode de transport principal pour se rendre au travail, notamment entre l’utilisation de transports dits « passifs » (transport en commun, voiture) ou « actifs » (vélo, à pied). Le critère d’évaluation était la survenue d’une première hospitalisation pour blessure. Le suivi médian était de 8,9 ans et 2,5 % des sujets utilisaient la bicyclette comme moyen de transport principal. Il a été observé une augmentation du risque traumatique de 45 % chez les sujets utilisant le vélo comparé aux sujets utilisant les transports passifs. De manière attendue, les distances plus longues étaient associées à un risque plus élevé. Aucune augmentation n’était notée chez les sujets se rendant au travail à pied. En revanche, les sujets utilisant le vélo avaient un risque moindre de pathologie cardiovasculaire, de cancer et décès que les sujets utilisant les moyens de transports « passifs ». Dans l’hypothèse où il existerait un lien de causalité (ce qui n’est bien sûr pas démontré dans une telle étude observationnelle), les auteurs ont calculé que pour 1 000 personnes changeant leur mode de transport pour utiliser le vélo, il serait observé sur 10ans 26hospitalisations supplémentaires pour traumatisme, mais une diminution de 15nouveaux cas de cancer, de 4 les évènements cardiovasculaires, et 3 décès de moins.

Welsh C, Celis-Morales CA, Ho F, et al. Association of injury related hospital admissions with commuting by bicycle in the UK: prospective population based study. BMJ 2020;368:m336. PMID : 32161038.