Il est fréquemment déclenché par un stress physique ou psychologique. L’amnésie régresse sans séquelles en moins de 24 heures et dans la plupart des cas l’imagerie par résonance magnétique (IRM) en séquence de diffusion montre de façon légèrement différée des hypersignaux punctiformes à la partie latérale de l’hippocampe témoignant d’un stress métabolique. En règle générale cet épisode est unique, le risque de récidive étant entre 5 et 10 %.
L’épilepsie amnésique transitoire donne lieu à des épisodes pouvant être pris pour un ictus amnésique, mais plus brefs, de survenue préférentiellement matinale, et répétitifs, sans hypersignaux hippocampiques à l’IRM. L’épilepsie amnésique transitoire peut s’accompagner d’hallucinations ou de discrets automatismes moteurs. Elle est curable, régressant avec une monothérapie antiépileptique.
Les autres causes sont beaucoup plus rares : il en est ainsi des amnésies transitoires d’origine vasculaire en rapport avec un infarctus ou exceptionnellement une hémorragie affectant une structure du circuit de Papez ; quant à la responsabilité d’une dissection aortique elle est exceptionnelle. Certains cas ont tous les critères cliniques diagnostiques de l’ictus amnésique : l’IRM cérébrale est donc recommandée en présence d’un tel tableau. Certains médicaments (benzodiazépines, anticholinergiques,...) sont une cause d’amnésie transitoire, surtout chez le sujet âgé. Une cause psychogène doit être envisagée devant une amnésie purement rétrograde, en particulier après un choc émotionnel.
Fausto Viader, service de neurologie, CHU de Caen
24 novembre 2020