Les progrès scientifiques portant sur le fonctionnement de la cellule endothéliale ont concrètement modifié l’approche médicale de l’état de choc, qui reposait jusqu’alors sur une approche “ macroscopique ” classique. Depuis les années 1990 s’est progressivement développée l’idée que la perfusion des organes à l’échelle microscopique est un facteur pronostique primordial dans un contexte de choc. En d’autres termes, la gravité et la persistance des anomalies microcirculatoires sont des facteurs prédictifs de mortalité, indépendamment du débit cardiaque ou de la pression artérielle. Des marqueurs cliniques simples de la perfusion des organes ont été testés et validés : importance des marbrures évaluée par un score, temps de recoloration cutanée, température des extrémités, diurèse.
Bernard Guidet, cardiologue, Paris
17 septembre 2024