Les araignées se divisent en 2 groupes : les mygalomorphes (mygales) et les aranéomorphes. L’envenimation humaine par ces derniers se caractérise par 2 types de manifestations :
– le lactrodectisme, dû à des morsures par Lactrodectus tredecimguttatus (veuve noire) qui vit dans des zones peu urbanisées, notamment en Corse ; la neurotoxicité liée à la piqûre entraîne des troubles neurovégétatifs (hypersudation, variation de la PA) et des contractures abdominales, le plus souvent très douloureuses ;
– le loxoscelisme, causé par de petites araignées du genre Loxosceles reclusa (araignée violon), se manifestant par un syndrome viscéro-nécrotique, comme chez cette patiente. Au départ, au niveau du point de piqûre se forme une vésicule entourée par un placard érythémateux, parfois algique, qui peut ensuite devenir nécrotique, voire se surinfecter. Une atteinte généralisée (hémolyse, insuffisance rénale aiguë) est rare, et touche surtout les sujets immunodéprimés.
La prise en charge repose sur la désinfection de la lésion, des antalgiques et des antihistaminiques (si prurit). Dans les formes sévères, une hospitalisation est nécessaire. En cas de surinfection, une antibiothérapie est indiquée (amoxicilline-acide clavulanique par exemple).