À l’exception des voisins de la Chine (naturellement méfiants…), la plupart des pays ont été surpris par l’épidémie de Covid-19, même si tous n’ont pas été touchés de la même façon. En Europe et jusqu’à ce que l’Italie du Nord soit submergée par le virus, l’infection qui, en Chine, n’avait fait officiellement que moins de 5 000 victimes, n’avait pas paru une menace sérieuse, d’où les débats du début d’année comparant sa gravité à celle de la grippe. 

Si l’hypothèse de l’émergence de nouvelles maladies infectieuses est dans tous les esprits depuis 40 ans, le risque actuel a été sous-estimé par la quasi-totalité des infectiologues. L’étonnement devant le reflux (temporaire ?) de l’épidémie depuis la phase de déconfinement est à la mesure de celui qui a été le nôtre lors de la prise de conscience de son développement exponentiel. Une double surprise, qui traduit la difficulté à analyser un phénomène si brutal qu’il ne nous a laissé qu’une seule issue, celle de nous confiner pendant 2 mois, ce dont nous mettrons au minimum 2 ans à nous relever sur le plan social et économique.

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