Service de pneumologie, allergologie et transplantation, AP-HP, Hôpital Bichat, Paris, France, et Université Paris Cité, INSERM UMR 1149, Paris, France
camille.taille@aphp.fr
Déclarations d'intérêts
L’auteure déclare avoir participé à des interventions ponctuelles pour les laboratoires AstraZeneca, GSK, Sanofi, Chiesi, Celltrion et Stallergènes, et avoir été prise en charge, à l’occasion de déplacements pour congrès, par les laboratoires AstraZeneca, Chiesi, Celltrion et Sanofi.
L’asthme est une maladie inflammatoire chronique des voies aériennes qui touche 6 à 10 % des adultes et est encore responsable d’environ 800 morts par an en France.
Une mesure de la fonction respiratoire est nécessaire au diagnostic de l’asthme et pour le suivi. La spirométrie est l’examen de référence, mais elle peut être remplacée par une mesure du débit expiratoire de pointe si besoin.
Un bilan allergologique est nécessaire chez tout asthmatique, quel que soit son âge : cela permet de prodiguer des conseils d’éviction, de discuter une immunothérapie allergénique. En cas d’asthme sévère, l’allergie peut guider le choix de la biothérapie.
Un asthmatique qui consomme des bronchodilatateurs « de secours », même occasionnellement, est un asthmatique qui a besoin de corticoïdes inhalés !
Il existe maintenant plusieurs stratégies de prescription des corticoïdes inhalés dans l’asthme léger à modéré (à la demande ou à dose fixe), qui permettent de s’adapter aux préférences des patients et donc de faciliter l’observance.
Un score de contrôle ACT inférieur à 20 et/ou une consommation de deux cures de corticoïdes oraux par an sont les drapeaux rouges pour repérer les asthmatiques mal contrôlés.
L’utilisation des corticoïdes oraux chez l’asthmatique doit être évaluée régulièrement : une dose cumulée annuelle de 500 mg par an expose le patient à un risque significatif de complications, notamment cardiovasculaires, qu’il faut prévenir et/ou dépister.
Les patients mal contrôlés doivent être adressés à un pneumologue, pour ne pas retarder l’introduction d’une biothérapie si elle est nécessaire.
Chez l’adulte, l’arrêt de la corticothérapie inhalée n’est pas un objectif, car les rémissions sont rares. Les patients doivent en être informés dès le diagnostic.
Les patients asthmatiques doivent acquérir de nombreuses connaissances et compétences pour gérer leur maladie : la manipulation des dispositifs d’inhalation et la gestion du plan d’action sont les deux compétences sécuritaires « minimales » qui doivent être vérifiées à chaque consultation.