Le dépistage actuel du cancer de la prostate repose sur le dosage d’un biomarqueur sanguin, l’antigène spécifique de la prostate (PSA). Mais celui-ci, peu spécifique, ne permet pas de différencier les tumeurs qui risquent de s’étendre et doivent être traitées et celles qui resteront stables. Afin de différencier les tumeurs inoffensives des tumeurs agressives, une équipe de chercheurs français a utilisé une lignée de souris génétiquement modifiées pour développer un cancer de la prostate, afin de suivre l’intégralité des étapes de l’évolution de ce cancer, dont les premiers stades sont inconnus chez l’être humain. En séquençant l’ARN des cellules cancéreuses des souris modèles à différents stades de la progression tumorale, les chercheurs ont pu caractériser les protéines associées à ces différentes phases.L’équipe de recherche a montré que la protéine HIF1A était associée à la progression tumorale : sa surexpression dès le stade précancéreux se maintenait dans les cellules tumorales par la suite.Enfin, la surexpression de la protéine TGM2 s’est révélée prédictive du risque de rechute et de décès prématuré après prostatectomie, plus le risque de rechute et de décès prématuré était élevé.

Références
Sci Adv 2022;8(29):eabo2295. Abu el Maaty MA, Terzic J, Keime C, et al. Hypoxia-mediated stabilization of HIF1A in prostatic intraepithelial neoplasia promotes cell plasticity and malignant progression. PMID : 35867798