Gérard, 78 ans, ancien marin, est gêné pendant son sommeil depuis quelques semaines par une douleur importante à l’oreille droite. L’inspection montre une ulcération derrière le pavillon. Une biopsie est alors effectuée.

Observation

C’est une tumeur maligne développée aux dépens des kératinocytes, dont le potentiel métastatique est faible, mais non négligeable au niveau loco-régional (5 %). C’est le 2e cancer cutané après le basocellulaire.
Le principal facteur de risque est l’exposition solaire cumulée. Radiations ionisantes, tabac, infections à HPV sont aussi impliqués.
Ces tumeurs se développent le plus souvent à partir de lésions de kératose actinique (rosées ou brunes, palpables, rugueuses, sur peau insolée) ou d’une maladie de Bowen (carcinome in situ ayant l’aspect d’une macule rosée bien limitée, plus ou moins squameuse, voire kératosique). Au stade invasif, l’aspect est typique : plaque infiltrée ou nodule chronique, ou encore corne cutanée. L’évolution vers une ulcération est possible. Le diagnostic est confirmé par l’examen anatomopathologique.
Le traitement repose sur une exérèse élargie. Par la suite, une inspection régulière des zones découvertes est recommandée. Protéger de l’exposition solaire est primordial pour éviter les récidives.

Pour en savoir plus
Guyot A, Maubec E. Carcinome épidermoïde cutané : mise au point. Rev Prat Med Gen 2017;31:363-5.

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