La pratique du « chemsex » (contraction de « chemical sex »), qui se développe depuis quelques années, consiste en la prise volontaire de substances psychoactives lors de rapports sexuels afin de les faciliter ou les intensifier. Les nouveaux produits de synthèse sont au premier plan : cathinones (méphédrone, méthylone, buphédrone, etc., consommées sous forme de poudre cristalline par voie orale, intranasale, rectale ou intraveineuse), méthamphétamine, GHB (acide gamma hydroxybutyrique), poppers, etc. Elle est associée à des risques somatiques ou psychiatriques (infectieux, addictologiques, etc.), variables selon les substances utilisées.
En essor surtout au sein de la communauté gay (jusqu’à 20 % des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes [HSH] seraient concernés, selon un rapport du ministère de la Santé de 2022), elle se diffuse aussi dans d’autres populations, notamment en raison de la démocratisation des applications de rencontres.
Dans une démarche de réduction des risques, la Fédération Addiction et l’association AIDES viennent de publier un ensemble de ressources (documents, affiches, vidéos…) pour aider les professionnels de santé à mieux accompagner les « chemsexeurs » et pour mieux informer ces derniers :
⇒ le guide « Aller vers les chemsexeurs » permet aux soignants d’approfondir leurs connaissances tant sur les produits consommés que sur les contextes sexuels de consommation ;
⇒ brochures d’information pour la réduction des risques à destination des patients, et des vidéos sur les mêmes thèmes :
- sur comment soutenir une personne qui pratique le chemsex
- pour connaître les produits et leurs risques, pratiquer le chemsex en sécurité, réduire les risques infectieux ;
- spécifiquement sur chaque produit : cathinones, 3MMC, etc., les métamphétamines (« tina »), le GHB et le GBL ;
⇒ carte permettant de situer les actions AIDES en France
⇒ affiches sur les centres de santé à destination des « chemsexeurs » dans 6 villes : Bordeaux, Lille, Lyon, Marseille, Montpellier, Paris.