Depuis 2009, la loi interdit la vente de tabac aux mineurs. Cette interdiction a été étendue aux produits de vapotage en 2014. Le buraliste est donc en droit d’exiger un document d’identité pour identifier l’âge de l’acheteur. Des sanctions existent mais elles n’ont été appliquées en France que de manière exceptionnelle (3 buralistes sanctionnés en 10 ans).
Un quart des adolescents français sont des fumeurs quotidiens, avec un âge moyen de la première cigarette aux alentours de 14 ans. Lorsque l’on sait que la précocité de l’âge d’entrée dans le tabagisme est un facteur de risque de dépendance accrue mais aussi de consommation plus importante, renforcer les moyens de lutte contre la vente de cigarettes aux mineurs est un enjeu majeur.
Une des pistes étudiées est celle des « clients mystères » ; technique utilisée dans de nombreux pays, et qui consiste à demander à un mineur d’effectuer une tentative d’achat de tabac, sous la vigilance à distance d’un inspecteur en civil. Cette technique utilisée aux États-Unis, sous le contrôle de la Food and Drug Administration semble donner de bons résultats : sur 136 000 inspections effectuées chaque année, l’interdiction de la vente est respectée dans 90 % des cas. Les chiffres sont malheureusement nettement moins bons en France et des progrès restent à faire en matière de formation auprès des commerces vendant du tabac.
C’est à lire dans…
Alexandra Karsenty, La Revue du Praticien