Cet essai clinique randomisé, contrôlé par placebo, a été réalisé entre le 8 octobre 2021 et le 14 juin 2023, dans trois sites aux États-Unis. Un total de 335 personnes (âge moyen de 33,4 ans ; 63 % des femmes, 86,3 % âgés entre 18 et 64 ans) ont été randomisées dans le groupe « administration simultanée » (n = 169) ou le groupe « administration séquentielle » (n = 166).
Les participants recevaient une injection intramusculaire simultanée de vaccin quadrivalent inactivé contre l’influenza (IIV4) ou de placebo avec le vaccin Covid à la visite 1, suivie d’une autre dose 1 à 2 semaines plus tard (soit d’IIV4 pour ceux ayant reçu le placebo à la visite 2, soit un placebo pour ceux ayant reçu avant l’IIV4).
Les auteurs ont étudié la proportion de participants ayant des effets indésirables (réactogénicité) – fièvre, frissons, myalgies et/ou arthralgies – pendant les 7 jours suivant les visites 1 et 2 (critère principal de l’étude).
Des effets indésirables comparables
Les résultats ont été publiés dans le JAMA . La proportion de participants ayant des EI étaient de 25,6 % dans le groupe « administration simultanée » [n = 43] versus 31,3 % dans le groupe « administration séquentielle » (n = 52). Les symptômes étaient généralement légers à modérés, avec une durée moyenne de 2,4 jours, sauf pour les arthralgies (2,7 à 3,0 jours). Davantage de participants ont signalé des symptômes après la visite 1 qu’après la visite 2. Un événement indésirable grave (EIG) est survenu dans chaque groupe mais n’a pas été considéré comme étant lié à la vaccination.
Ainsi, le schéma de vaccination simultané s’est révélé non inférieur au schéma séquentiel en termes de réactogénicité et d’effets secondaires. Les deux approches étaient bien tolérées, avec une faible incidence de réactions sévères, une qualité de vie préservée et aucune différence significative dans les événements graves ou les réactions systémiques. Cependant, compte tenu de sa taille relativement petite, l’essai ne permet pas d’évaluer la fréquence d’effets indésirables rares. De plus, ces résultats ne peuvent pas être généralisés à toute la population (les femmes enceintes étaient notamment exclues de l’étude).
Au total, les résultats plaident pour une administration simultanée des vaccins contre le Covid et la grippe, une stratégie permettant d’améliorer la couverture vaccinale pendant les périodes de transmission accrue des virus de la grippe et du SARS-CoV- 2.