1. Trouver une ou des solutions contraceptives efficaces et sûres pour chaque femme ou jeune fille est toujours possible  ! Le médecin a un rôle essentiel pour aider chaque femme à choisir la contraception la plus adaptée à sa situation.
  2. Mener un interrogatoire minutieux, à la recherche d’éventuelles contre-indications aux différentes contraceptions, est indispensable. Des contre-indications à certains types de contraception peuvent être liées au mode de vie de la femme, à des antécédents médicaux personnels, à des prises médicamenteuses ou de toxiques, à des antécédents familiaux, etc.
  3. Traquer les facteurs de risque vasculaire personnels, des plus classiques aux nouveaux facteurs émergents spécifiquement féminins, afin d’adapter le moyen de contraception. Les facteurs de risque «  classiques  » sont le tabagisme, le diabète, la dyslipidémie, les migraines, l’hypertension artérielle (HTA), l’obésité, les antécédents familiaux, etc. Les facteurs de risque féminins émergents sont le syndrome des ovaires polykystiques, l’endométriose, un antécédent de diabète gestationnel ou d’HTA gravidique, un antécédent de retard de croissance intra-­utérin, etc. Il s’agit de ne pas omettre d’interroger la femme sur ses antécédents familiaux vasculaires  ; notamment noter la parenté (premier degré, surtout), le nombre de cas, l’âge et les circonstances de survenue (surtout pour les apparentées féminines) et la notion de thrombophilie familiale pour les antécédents vasculaires.
  4. Répertorier les médicaments utilisés pour éviter des interactions médicamenteuses à risque d’inefficacité de la contraception hormonale ou d’aggravation de la pathologie. Certains médicaments sont inducteurs enzymatiques, diminuant ainsi l’efficacité des contraceptions hormonales. À l’inverse, certaines molécules voient leur efficacité diminuée par une contraception combinée.
  5. Proposer l’éventail des solutions contraceptives possibles et guider le choix en utilisant, si besoin, les bénéfices non contraceptifs d’une contraception hormonale. À l’issue de la consultation, plusieurs options contraceptives peuvent être proposées et expliquées, avec leurs risques et avantages pour laisser le choix à la femme, permettant ainsi une optimisation de l’observance.
  6. Prendre le temps d’expliquer la contraception pour éviter les craintes injustifiées et les arrêts intempestifs. De plus en plus de femmes redoutent les traitements hormonaux, et un discours clair permet souvent de rétablir le juste équilibre. Les effets indésirables habi­tuellement mineurs pouvant survenir durant les pre­miers mois d’utilisation doivent être expliqués afin qu’ils soient acceptés.
  7. Savoir modifier la contraception choisie selon la tolérance et l’adapter aux préférences de la femme. Expliquer que le choix initial n’est pas définitif et qu’une adaptation est souvent nécessaire, lors de consultations de surveillance d’abord rap­prochées puis annuelles.
  8. Adapter la contraception aux particularités cliniques et au traitement associé en cas d’acné, de migraine, de pathologies neurologiques ou d’infection par le VIH.
  9. Enseigner la conduite à tenir en cas d’erreur ou d’oubli d’utilisation de la contraception et le recours possible à la contraception d’urgence.
  10. La possibilité de recours à la contraception d’urgence doit être connue de toute femme.