La HAS a donc élaboré le 5 mai une fiche de « réponses rapides » dont elle rappelle qu’elles sont destinées uniquement à la période d’urgence sanitaire et qu’elles peuvent évoluer en fonction de nouvelles données. Ce contexte peut ainsi amener à utiliser à titre exceptionnel de l’ensemble des benzodiazépines et d’autres classes pharmacologiques en dehors de leur autorisation de mise sur le marché (AMM) comme alternative au midazolam (étant donné les tensions d’approvisionnement de celui-ci) dans la prise en charge des situations de sédation et d’anxiolyse pour les pratiques palliatives.
L’essentiel
Pour la prise en charge pharmacologique de l’anxiété
1. Favoriser au maximum l’utilisation de la voie orale (avec une utilisation possible de certains traitements en gouttes ou par voie sublinguale, notamment en cas de troubles de la déglutition) afin d’épargner les formes injectables.
2. Préférer l’utilisation d’une benzodiazépine de demi-vie longue dans les situations d’anxiolyse en continu : clonazépam, diazépam, clorazépate.
3. Se réserver la possibilité d’utiliser d’autres médicaments que les benzodiazépines (hydroxyzine, cyamémazine) au regard des effets indésirables associés aux benzodiazépines.
Pour les pratiques sédatives
4. Envisager une substitution du midazolam pour les sédations en urgence pour détresse (clonazépam ou diazépam) et les sédations intermittentes nocturnes (clonazépam).
5. Réserver l’utilisation du midazolam aux deux situations suivantes :
‒ les sédations brèves (ex. : soins douloureux) ;
‒ les sédations en urgence chez un patient dépourvu de voie veineuse (recherche d’une induction rapide).
6. Privilégier l’utilisation d’une benzodiazépine orale lorsque la voie orale est possible (ex. : sédation intermittente nocturne).
Pour télécharger la fiche
Laura Martin Agudelo, La Revue du Praticien