Depuis le 1er septembre 2024, les laboratoires de biologie médicale de ville ou hospitaliers peuvent effectuer le dépistage de cinq IST à la demande du patient, sans ordonnance. La mesure, appelée « Mon test IST », a été entérinée par un arrêté et un décret parus au Journal officiel en juillet.
Ce dépistage est gratuit pour les moins de 26 ans (pris en charge par à 100 % par l’Assurance maladie : sans avance de frais) et pris en charge à 60 % pour les plus de 26 ans (avec couverture du ticket modérateur par les complémentaires santé responsables). C’était déjà le cas pour le dépistage du VIH depuis janvier 2022 ; quatre autres IST sont désormais concernées, comprenant ainsi au total :
- Neisseria gonorrhoeae ;
- Chlamydia trachomatis ;
- Treponema pallidum (syphilis) ;
- virus de l’hépatite B ;
- VIH.
Le dépistage en pratique
Avant l’examen, les patients doivent remplir un questionnaire pour que les biologistes les orientent vers les dépistages les plus pertinents et les modalités de prélèvement les plus adaptées.
En présence de certains symptômes, les biologistes devront orienter vers une consultation médicale : douleurs à la miction ; lésions, plaies ou boutons sur les partie génitales ou anales ; douleurs au bas ventre et/ou des saignements vaginaux inhabituels ; sécrétions vaginales inhabituelles et/ou malodorantes ; écoulements visibles du pénis ; douleur soudaine dans les testicules.
En cas de résultat positif des prélèvements, le biologiste informera le patient par téléphone ou lors de sa venue au laboratoire et l’accompagnera vers la prise d’un rendez-vous médical (médecin généraliste, sage-femme, CeGIDD ou structure hospitalière).
Mesures complémentaires
Les comptes-rendus de résultats, qu’ils soient positifs ou négatifs, incluront des messages-clés sur la prévention en santé sexuelle : différents moyens de protection contre les IST, l’accès à une contraception d’urgence, les numéros d’urgence pour les situations de violences et le numéro de Solidarité Info Sida.
La notification au(x) partenaire(x) sera également promue par les biologistes, comme recommandé par la HAS depuis 2023, afin de casser les chaînes de contamination.
Une campagne de communication pour accompagner cette nouvelle mesure sera déployée auprès des laboratoires de biologie médicale, des professionnels de santé concernés et du public via le site Ameli.fr.
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