Le sexe et l’âge influencent-ils l’efficacité des différents types de traitements du diabète de type 2 (gliflozines, gliptines et analogues du GLP- 1) ? Les résultats d’une méta-analyse de 601 essais randomisés parue dans le JAMA sont édifiants.

Alors que la prévalence du diabète de type 2 (DT2) augmente avec l’âge et que cette pathologie augmente davantage le risque cardiovasculaire chez les femmes que chez les hommes, se pose la question de déterminer l’effet des différents types de traitement du DT2 selon l’âge et le sexe. Pour l’instant, les guidelines ne différencient pas les traitements recommandés (gliflozines, gliptines, analogues du GLP- 1) selon ces critères, et soulignent le manque d’essais cliniques sur ces points.

Afin de disposer de données plus solides à ce sujet, une équipe de chercheurs du Royaume-Uni a mené une vaste méta-analyse en réseau – une forme récente de méta-analyse qui permet, selon la Cochrane , « d’établir l’efficacité relative de différents traitements, qu’ils aient été comparés directement (deux à deux) dans des études individuelles ou pas ». Cette méta-analyse a porté sur des essais randomisés ayant inclus des adultes atteints de DT2. Ils devaient estimer l’efficacité de gliflozines, de gliptines ou d’analogues du GLP- 1 par rapport à un placebo ou à un médicament d’une autre classe. L’efficacité devait être évaluée par le taux d’hémoglobine glyquée (HbA1c) ou par les événements cardiovasculaires majeurs ou MACE (= décès de cause cardiovasculaire, ou infarctus du myocarde non fatal, ou AVC non fatal).

Les résultats de cette analyse sont parus dans le JAMA  : 601 essais ont été inclus dans la méta-analyse en réseau, dont 592 essais avec 309 503 participants rapportant le taux d’HbA1c (âge moyen 58,9 ans, 42,3 % de femmes) et 23 essais avec 168 489 participants rapportant les MACE. Sur les 103 essais pour lesquels les auteurs ont disposé des données individuelles des participants, 103 ont rapporté le taux d’HbA1c et 6 les événements CV majeurs.

Comme attendu, l’utilisation des gliflozines et des analogues du GLP- 1 était associée à un moindre risque d’événements CV majeurs. L’analyse des données suggère que les gliflozines sont davantage cardioprotectrices chez les personnes âgées que chez les personnes jeunes, même si elles sont associées à une moindre réduction du taux d’HbA1c.

À l’inverse, les analogues du GLP- 1 semblent davantage cardioprotecteurs pour les patients jeunes, bien que ces médicaments soient associés à une plus grande baisse du taux d’HbA1c chez les personnes plus âgées.

En revanche, les auteurs n’ont pas trouvé de différences selon le sexe pour les médicaments évalués.

Pour en savoir plus
Hanlon P, Butterly E, Wei L, et al. Age and Sex Differences in Efficacy of Treatments for Type 2 Diabetes: A Network Meta-Analysis.  JAMA 3 février 2025.

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