Deux types d’implants seront remboursés pour la perte de dents unitaire ou complète, selon un nouvel avis de la HAS. Quelles informations délivrer aux patients ?

L’édentement, qu’il soit unitaire ou complet, concernera de plus en plus de personnes dans les années à venir, en raison du vieillissement de la population. Pouvant survenir après des déchaussements ou des infections, la perte d’une ou plusieurs dents est un handicap fonctionnel, esthétique et social avec des conséquences sur la santé (des carences nutritionnelles par exemple). Or, aujourd’hui, la pose d’implants n’est pas remboursée pour la majorité des patients.

C’est pourquoi la HAS rend aujourd’hui un avis favorable au remboursement des implanto-prothétique dans deux types d’édentement :

  • l’édentement complet par prothèse amovible complète implanto-retenue (PACIR) : ce dispositif améliore la stabilité des prothèses amovibles (dentiers) et la qualité de vie du patient (confort, mastication, vie sociale, etc.) ;
  • et l’édentement unitaire (une ou deux dents) par prothèse fixée unitaire supra-implantaire (PFUSI) : ce traitement est moins invasif que le bridge traditionnel et permet de conserver les dents saines adjacentes.

L’ensemble des actes requis lors des phases pré-thérapeutiques, thérapeutiques et post-thérapeutiques est concerné par le remboursement :

  • phase pré-thérapeutique : évaluation de la possibilité de traiter l’édentement par différents types de prothèses, élaboration du plan de traitement, prérequis indispensables à la pose d’implants (bouche assainie, sans pathologies actives et avec une bonne hygiène buccodentaire) ;
  • phase thérapeutique : pose des implants, recours à une prothèse transitoire le cas échéant, conception et la mise en place de la prothèse d’usage, prise en charge des complications péri-opératoires le cas échéant ;
  • phase post-thérapeutique : maintenances implantaires professionnelles (par le praticien) et personnelles (par le patient), prise en charge des maladies péri-implantaires (mucosite et péri-implantite) le cas échéant.

La HAS doit encore publier des documents complémentaires pour accompagner les professionnels et informer les patients (fiches sur les différentes techniques d’implantologie, mesures de prévention des complications, inconvénients et bénéfices des différentes alternatives thérapeutiques), ainsi que des recommandations sur l’antibiothérapie en pratique buccodentaire.

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