Elle raconte des histoires courtes de patients qui ressemblent aux nôtres. Des histoires de petites victoires. Des histoires d’états d’âme. Des histoires de petites frustrations aussi, comme ce chapitre consacré à un symptôme subjectif (« Quand je me lève, Docteur, tout de suite je m’en vais comme ça, sur le côté ») qui, malgré moult explorations, reste sans diagnostic étiologique. L’auteure tente également de faire passer des messages éducatifs aux potentiels patients lecteurs. Par exemple, dans ce formidable passage où « Monsieur Jean-José voudrait être vu entre deux, il y en a pour cinq minutes, c’est juste pour une suture du doigt » et où Alice Bergerac décrit toutes les étapes de la prise en charge d’une plaie de doigt qui ne manquera pas de durer plutôt trente ou quarante minutes… et surtout, surtout, des histoires d’émotions fortes, comme ce très émouvant récit d’un au revoir téléphonique à un patient en soins palliatifs…
Merci à Alice Bergerac pour ce tendre envers du décor qui transmet la vraie teneur de ce qu’est l’exercice de la médecine générale, médecine de relations humaines, avant tout.
K. D.
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