Monique, 65 ans, a une dysphagie évoluant depuis quelques jours. Elle n’a pas d’antécédent particulier, en dehors de troubles cognitifs débutants.
L’examen clinique montre une sensibilité de la région cervicale à la palpation. Lors de l’interrogatoire, la patiente se rappelle avoir récemment consulté son dentiste pour refaire une partie de ses prothèses dentaires…
La radio standard, prescrite en urgence, met en évidence un corps étranger (CE) situé au niveau du carrefour aéro-digestif (fig. 1). Une ablation par laryngoscopie est préconisée.
L’examen clinique montre une sensibilité de la région cervicale à la palpation. Lors de l’interrogatoire, la patiente se rappelle avoir récemment consulté son dentiste pour refaire une partie de ses prothèses dentaires…
La radio standard, prescrite en urgence, met en évidence un corps étranger (CE) situé au niveau du carrefour aéro-digestif (fig. 1). Une ablation par laryngoscopie est préconisée.
discussion
L’ingestion d’un CE – accidentelle ou volontaire – est fréquente, surtout aux âges extrêmes de la vie. Dans 80 % des cas, ce sont des objets métalliques retrouvés dans le tube digestif (20 % dans les voies aériennes supérieures).
Chez l’enfant, les jouets ou leurs composants (notamment des piles boutons, fig. 2) et les pièces de monnaie sont en cause dans 50 à 70 % des cas, mais provoquent rarement des blessures profondes ou perforantes. Dans la population adulte, les « intrus » sont souvent alimentaires (os, arêtes, viande… chez deux tiers des sujets) ; parfois, il s’agit d’objets plus volumineux (prothèse dentaire, comme chez cette patiente) ou plus acérés (cure-dent, épingles…).
La clinique est variable : douleurs rétrosternales et épigastriques, dysphagie, détresse respiratoire (si obstruction complète du larynx), hypersialorrhée (très évocatrice). Chez l’enfant, le diagnostic est plus difficile et la symptomatologie trompeuse, voire absente.
Le bilan radiologique comporte des clichés cervicaux, thoraciques et éventuellement un abdomen sans préparation. En cas de CE radio-opaque (objet métallique, pièce de monnaie...), il permet de déterminer sa taille, sa nature et sa localisation, de dépister d’éventuelles complications et de surveiller sa progression dans le tube digestif. Il n’est pas systématique en cas d’incarcérations d’aliments dans la muqueuse digestive.
La TDM détecte des CE radiotransparents (arêtes de poisson ou os) et met en évidence les rares complications (1 à 4 %) : immédiates et graves (obstruction totale du larynx, hémorragie, épanchements liquidiens ou gazeux…) ou plus tardives (infections locales, obstructions digestives, perforations…).
La stratégie thérapeutique est décidée en fonction du type de CE (taille, contours, nature) et de sa localisation. Son extraction est effectuée par laryngoscopie au-dessus du muscle cricopharyngien, et par voie endoscopique en dessous, sous sédation ou anesthésie générale. Doivent être enlevés en urgence : les CE situés dans l’hypopharynx et l’œsophage, les obstructifs, les coupants ou tranchants, les toxiques (piles…) et ceux dont l’épaisseur dépasse 2,5 cm et la longueur 6 cm.
Les auteurs déclarent n’avoir aucun lien d’intérêt.
Chez l’enfant, les jouets ou leurs composants (notamment des piles boutons, fig. 2) et les pièces de monnaie sont en cause dans 50 à 70 % des cas, mais provoquent rarement des blessures profondes ou perforantes. Dans la population adulte, les « intrus » sont souvent alimentaires (os, arêtes, viande… chez deux tiers des sujets) ; parfois, il s’agit d’objets plus volumineux (prothèse dentaire, comme chez cette patiente) ou plus acérés (cure-dent, épingles…).
La clinique est variable : douleurs rétrosternales et épigastriques, dysphagie, détresse respiratoire (si obstruction complète du larynx), hypersialorrhée (très évocatrice). Chez l’enfant, le diagnostic est plus difficile et la symptomatologie trompeuse, voire absente.
Le bilan radiologique comporte des clichés cervicaux, thoraciques et éventuellement un abdomen sans préparation. En cas de CE radio-opaque (objet métallique, pièce de monnaie...), il permet de déterminer sa taille, sa nature et sa localisation, de dépister d’éventuelles complications et de surveiller sa progression dans le tube digestif. Il n’est pas systématique en cas d’incarcérations d’aliments dans la muqueuse digestive.
La TDM détecte des CE radiotransparents (arêtes de poisson ou os) et met en évidence les rares complications (1 à 4 %) : immédiates et graves (obstruction totale du larynx, hémorragie, épanchements liquidiens ou gazeux…) ou plus tardives (infections locales, obstructions digestives, perforations…).
La stratégie thérapeutique est décidée en fonction du type de CE (taille, contours, nature) et de sa localisation. Son extraction est effectuée par laryngoscopie au-dessus du muscle cricopharyngien, et par voie endoscopique en dessous, sous sédation ou anesthésie générale. Doivent être enlevés en urgence : les CE situés dans l’hypopharynx et l’œsophage, les obstructifs, les coupants ou tranchants, les toxiques (piles…) et ceux dont l’épaisseur dépasse 2,5 cm et la longueur 6 cm.
Les auteurs déclarent n’avoir aucun lien d’intérêt.
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