De nouvelles recos élaborées par diverses sociétés savantes, labelisées par la HAS, cadrent la place des examens d’imagerie dans le diagnostic d’endométriose. Que doit savoir le MG ?

Après avoir publié en 2018 des recos sur la prise en charge de l’endométriose, la HAS publie l’actualisation de la partie imagerie diagnostique, conduite par la Société d’imagerie de la femme (Sifem) et la Société française de radiologie (SFR) sous l’égide du Conseil national professionnel de radiologie, en collaboration avec le Collège national des gynécologues et obstétriciens français (CNGOF). Objectifs : rendre homogènes les procédures sur le territoire.

Quelle place pour l’imagerie ?

  • La stratégie diagnostique de première ligne, mise en œuvre par le médecin généraliste, la sage-femme et/ou le gynécologue, repose sur l’interrogatoire et/ou l’examen clinique. En cas de symptômes et/ou signes cliniques évocateurs, une échographie endovaginale est recommandée en première intention (à réaliser par un médecin formé à cette pratique). Attention : si cette technique est fiable pour le diagnostic des lésions endométriosiques annexielles ou profondes, elle ne permet pas d’éliminer une atteinte profonde touchant les ligaments utérosacrés, les paramètres ou les localisations extrapelviennes ; elle ne permet pas non plus d’exclure la présence d’endométriose superficielle.
  • En 2e intention, une IRM pelvienne peut être prescrite, à visée diagnostique, par le gynécologue ou radiologue référent en cas d’échographie endovaginale négative ou douteuse ou après échec du traitement médical. En cas d’échographie endovaginale non réalisable, l’IRM pelvienne est recommandée en 1re intention.
  • En préopératoire, l’IRM pelvienne, prescrite dans le cadre d’une réunion de concertation pluridisciplinaire, permet de déterminer le stade évolutif de la maladie afin d’adapter la prise en charge (localisation des lésions, techniques opératoires plus appropriées…).

Ces recommandations soulignent tout particulièrement l’importance de sécuriser le déroulement de l’échographie endovaginale, en expliquant simplement et clairement l’examen pour en diminuer l’anxiété anticipatoire, et d’être attentif au confort, à l’inconfort voire aux douleurs ou aux perceptions négatives lors de sa réalisation.

Un algorithme décisionnel ainsi que 4 fiches portant sur les bonnes pratiques en échographie et IRM sont également à disposition des professionnels sur ce lien.

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