Un patient de 38 ans présente une forme primitive essentielle de cutis verticis gyrata (CVG) ayant débuté à l’adolescence. Il a une déformation du scalp, avec de nombreux plis longitudinaux du vertex et transversaux occipitaux (fig. 1). L’examen dermatologique objective de multiples lésions papuleuses, dont certaines sont excoriées au niveau du vertex et de l’occiput avec quelques plaques alopéciques (fig. 2). Une biopsie cutanée est en faveur d’une folliculite décalvante (FD) de Quinquaud. Le patient n’est pas gêné sur le plan esthétique par son CVG. Traité par doxycycline pour sa FD, l’évolution est favorable.
Le cutis verticis gyrata (CVG) est une maladie rare et lentement évolutive de la peau du scalp.1 Elle est caractérisée par une hypertrophie et une hyper­laxité cutanée formant des plis semblables aux gyri du cortex cérébral.1 Trois formes sont décrites : le CVG secondaire à des pathologies chroniques (métaboliques, inflammatoires, respiratoires, cardiaques, endocriniennes, hépatobiliaires), les formes paranéoplasiques, ou encore iatrogènes.2 Cette dernière forme est la plus fréquente et touche plus souvent le visage en association avec l’atteinte du cuir chevelu.2 Elle concerne surtout les hommes.2 Le CVG primitif, dont l’origine est génétique à transmission indéterminée, est beaucoup plus rare ;2 il peut être essentiel ou non essentiel.2
La folliculite décalvante est une pathologie inflammatoire chronique conduisant à une alopécie cicatricielle.3 Sa physiopathologie reste à ce jour mal comprise, et son traitement repose sur de nombreux médicaments topiques et systémiques (corticoïdes, antibiotiques antistaphylococciques).4
Références
1. Dumas P, de Chardon VM, Balaguer T, Cardot-Leccia N, Lacour JP, Lebreton E. Cutis verticis gyrata primitif essentiel : cas clinique et revue de la littérature. Annales de chirurgie plastique esthétique 2010;55(3):243-8. Masson.
2. Boukind S, Dlimi M, Elatiqi O, Elamrani D, Benchamkha Y, Ettalbi S. Primitive essential Cutis verticis gyrata, a rare skin disease: case report and review of literature. The Pan Afr Med J 2014;19:345.
3. Eyraud A, Milpied B, Darrigade AS, Boniface K, Taieb A, Seneschal J. Implication de l’inflammasome dans la folliculite décalvante de Quinquaud. Annales de dermatologie et de vénéréologie 2017;144(12) :S100-S101.
4. Paquet P, Piérard GE. Traitement par dapsone de la folliculite décalvante. Annales de dermatologie et de vénéréologie 2004;131(2):195-7.

Une question, un commentaire ?