Bernard Gavid, médecin généraliste à Poitiers, a été un membre très actif du comité de rédaction de La Revue du Praticien-Médecine générale durant vingt-cinq ans. Il nous a quittés quelques jours après la 23e édition des Journées nationales de médecine générale (JNMG), congrès qu’il avait largement contribué à créer et à faire grandir et auquel il était très attaché.
Médecin engagé dans la formation de ses pairs, il a su conseiller la rédaction dans ses choix pour cibler au mieux les besoins des confrères de terrain. Il a également été initiateur d’un partenariat entre notre revue et la SFMG.
Éditorialiste au service de la santé publique, défenseur de la pratique de la médecine générale de ville, au regard tendre sur l’exercice en Ehpad, qu’il affectionnait, il était un homme humble et à l’écoute des autres.
Il racontait que le goût de cette défense socioprofessionnelle lui avait été transmis par son père qui, dans le domaine de l’agriculture, avait passé une bonne partie de sa vie à défendre la ruralité.
Nous publions, dans ce numéro, trois de ses éditoriaux reflétant les pans de son affable personnalité :
- « Ehpad : la bientraitance bousculée par le Covid » En plein cœur de la crise pandémique, Bernard Gavid rappelait là les principes humains essentiels.
- « Donner une vraie place à la prévention en médecine générale ! » Plaidoyer datant de 2021 pour que la médecine générale ne soit plus considérée culturellement comme réservée aux soins curatifs mais reconnue comme un véritable acteur de la prévention.
- « La loi Rist, ou comment étendre encore les déserts médicaux… » Texte dans lequel Bernard Gavid défendait l’exercice de la médecine générale qui lui était si cher et plaidait pour une approche holistique de la santé individuelle nécessaire à la qualité et à la sécurité des soins.
La rédaction transmet ses plus sincères condoléances à son épouse et à ses proches, et tout particulièrement à sa petite-fille Marie, étudiante en médecine.